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Certains pays sont apparemment plus doués que d’autres pour contrer le fléau du chômage.

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Tel est le cas par exemple des Pays-Bas, de la Norvège, de la Suisse qui affichent des taux bien en dessous des 5%. Cohésion sociale, richesse intérieure, « mini-jobs », exonération, dynamisme des secteurs d’activités, adéquations des emplois, valorisation de jeunes, tous les intervenants économiques participent au bon fonctionnement national.

De plus la recherche d’emploi est un investissement personnel presque à temps plein. Certains pays sont très vigilants là dessus, contrôlant en permanence les chômeurs, qui ne bénéficient d’allocations qu’en montrant qu’ils sont particulièrement actifs dans leurs démarches. C’est le cas du Royaume Uni qui fait signer au demandeur d’emploi une sorte de contrat où sont résumés ses engagements quant à la demande d’emploi et la manière dont il devra procéder pour rechercher un travail. Aucun manquement n’est toléré sous peine de voir les indemnisations refusées.

Le suivi personnalisé est également très régulier, beaucoup plus qu’en France, l’échange qui se crée peut être motivant et le chômeur se voit conseillé et aiguillé au fil des entretiens avec l’organisme qui gère son dossier. Il en est de même en Allemagne où les personnes inscrites sur les listes du chômage doivent être joignables en permanence les jours ouvrables et fournir un certificat médical s’ils sont malades plus de trois jours. De même ils ne peuvent s’éloigner géographiquement sans l’accord de leur conseiller et ont droit à 3 semaines de congé par an une fois qu’ils ont eu l’accord sur la période.

Les sanctions sont dégressives avec plus de sévérité sur les cas répétés mais cette sorte de « police » du chômage permet aussi aux demandeurs d’emploi une belle réactivité sur le terrain et un encadrement de leurs compétences, une orientation plus appropriée. En Suède, pays qui possède un taux de chômage assez bas, les demandeurs d’emploi doivent fournir chaque début de mois un compte rendu de leurs démarches sur le mois précédent, faute de quoi leurs allocations sont suspendues. Tous ces pays affichent des taux de chômage plus bas que la moyenne, ce implique que la manière d’accompagner et de contrôler les chômeurs soit un des facteurs clés pour cerner le marché du travail et le faire progresser. A contrario, la Grèce, l’Espagne, qui sont des pays en grande difficultés, englués dans la crise, ont une perception assez laxiste de la recherche d’emploi, laissant au bon vouloir des demandeurs la plupart des démarches et ne contraignant véritablement à aucun contrôle régulier. Devant l’accroissement des chômeurs de longue durée dans ces pays, les autorités tendent à un peu plus de disciplines pour imposer une régularité et des comptes à rendre par les personnes inscrites et qui touchent des indemnités.

La rigidité des systèmes d’indemnisation, le développement des petits boulots, la démographie, la valeur du smic, sont donc des facteurs à prendre en compte. Car un pays qui affiche moins de chômeurs ne signifie pas forcément qu’il y ait moins de pauvres, puisque certains acceptent de travailler pour des salaires de misères et que le smic n’est pas en vigueur partout. L’équilibre doit ainsi se faire entre la qualité et la quantité du travail qu’une économie nationale doit fournir aux ménages. Les entreprises, le secteur public, les salariés, tous les acteurs économiques doivent travailler de concert pour améliorer les conditions de vie et le marché du travail.

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