Chomages > 35 heures

Semaine de travail 35 heures

La durée de travail hebdomadaire légale a été ramenée à 35 heures en 2000, pour tenter, entre autres, de libérer des créneaux horaires et favoriser l’emploi supplémentaire.

35 heures

Auparavant le temps de travail été passé des 40 institués par les Accords de Matignon à 39. Cette diminution du temps de travail est récurrente dans la plupart des pays dans un souci social en premier lieu, pour ménager la masse salariale, et favoriser l’équilibre travail-loisir. Chaque région du monde l’aménage en fonction des us et coutumes, des progrès technologiques, des domaines professionnels, des modes de vie. La durée moyenne du travail en Allemagne est quasiment conforme à celle de la France, tandis que les Pays Bas affichent un peu plus de 30h avec un taux de chômage à la baisse, tandis que le sud de la Méditerranée, en crise, travaille entre 39 et 42 heures par semaine.

La réforme des 35 heures en France avait pour but de partager le temps effectif de travail, de le rendre plus flexible et ainsi d’intégrer de nouveaux emplois au sein des entreprises. Un concept controversé par de nombreux économistes. Les travailleurs ainsi libérés de 4 heures de travail hebdomadaires peuvent se consacrer à leur famille, avoir plus de loisirs, une meilleure santé, plus de vacances et un pouvoir d’achat quasiment identique. Bien évidemment l’employé avait la possibilité de continuer à travailler 39h, mais un quota d’heure, soit 4 lui seront distribuées sous la forme de RTT, journées ou demi-journées de repos, et non pas en numéraire. Les heures supplémentaires sont autorisées mais les salariés ne doivent pas dépasser 1607 heures de travail annuel.

Cet aménagement a été pour certaines grosses sociétés, possédant un nombre important de salariés, un véritable casse tête pour satisfaire la productivité, les employés, les ressources humaines. La question des heures supplémentaires et des RTT revenant sans cesse au cours des débats et donnant lieu à des conciliabules sans fin dans les premiers temps. Tout s’est finalement structuré au cas par cas, et si l’embauche a eu lieu, allégée de cotisations sociales et autres, il semble qu’elle n’affiche pas les chiffres records promis, favorisant, au contraire les petits contrats, les temps partiels, les emplois à court termes.

Au bout de 4 années d’application le nombre d’emplois offerts se situaient dans les 300.000, un chiffre que les opposants aux 35h contestent et accusent d’avoir également remis en cause la compétitivité des entreprises, qui ont subi, quoiqu’il en soit des coûts et charge supplémentaires avec ce chamboulement, embauché des jeunes à moindre salaire et qualification. Certaines entreprises ont optées pour des horaires plus personnifiés pour faire face à la crise et éviter de licencier, n’embauchant pas pour autant mais conservant leur masse salariale. La question se pose de savoir si les 35h ont œuvré pour les entreprises, les chômeurs, l’Etat ou si elles ont accentué des travers déjà présent sur le marché du travail ? Ont-elles fait peser trop de contraintes sur les entreprises ? Entrainent-elles des blocages pour permettre aux salariés de travailler plus ? Sont-elles symboliques d’une certaine mauvaise image, un peu paresseuse de la France ? Partisans et détracteurs s’opposent dans des débats sans fin, tandis que le chômage continue son ascension.

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